Le Vif du sujet

Après avoir abordé la question de la demande, nous allons aborder le marché de l’emploi du côté de son offre. Et justement qu’en est-il de l’offre ?  Le tissu économique en place est-il en mesure de fournir de l’emploi à tous ? La responsabilité de l’offre et du placement devrait-elle être partagée entre opérateurs économiques et initiative des demandeurs d’emplois ? Ces derniers qui feraient ainsi preuve d’un état d’esprit proactif en étant plus agressifs dans leur recherche d’emplois ou en se lançant dans l’entreprenariat… à la frontière du raisonnement philosophique, ces problématiques ont pourtant un impact concret ressenti au quotidien par l’entreprise, son employé et le demandeur d’emploi.

Nous n’irons cependant pas plus loin dans la déclinaison de ces questions, car notre but ne consiste pas à défendre l’idée que le tissu économique doit être l’éponge du chômage, ou de l’idée opposée qui relève de l’état d’esprit proactif du citoyen potentiellement actif, nous exposerons ici simplement les résultats obtenus à travers les travaux réalisés.

I-            Evolution des offres et des placements

Le graphique ci-dessous permet d’observer de nombreuses variations dans l’évolution des offres d’emplois et des placements. Ces variations ont été divisées en trois phases globales :

-Une forte chute durant l’année 2016, jusqu’au troisième trimestre 2016 qui représente la valeur la plus faible ayant été enregistrée en matière de placements durant l’ensemble de la période étudiée.

-Une reprise durant la même année jusqu’à atteindre en deux ans, lors du 4ème trimestre 2018, le pic le plus important de l’ensemble de la période exposée.

-Q1 2019, trimestre à partir duquel un déclin quasi continu est ensuite observé.

-Cependant, un début de hausse peut être constaté lors du Q4 2019 (4ème trimestre).

II-            Placements réalisés par rapport aux offres 

La figure suivante est une variante simplifiée du graphique précédent. Celle-ci indique le pourcentage (%) de placements par rapport au offres totales.

A noter qu’une offre non satisfaite peut correspondre aussi bien au refus de l’offre en question par le demandeur, qu’au rejet de l’employeur des profils qui lui sont proposés. Les motifs de refus peuvent bien évidemment être nombreux.

III-            Répartition sectorielle des offres et placement 

Les figures suivantes montrent le poids de chaque secteur d’activité, en matière d’offres et de placements, par rapport à l’ensemble généré par les secteurs définis :

Répartition des offres d’emploi par année :

Comme indiqué ci-dessous, les secteurs de l’agriculture et de l’industrie ont une part qui reste stable, contrairement aux BTPH en baisse et aux services dont la hausse est assez importante entre de 2015 à 2020.

Répartition des placements par année :

Idem pour la figure suivante, le poids des secteurs de l’agriculture et de l’industrie reste stable même si pour ce qui est des placements, la contribution du secteur de l’agriculture connait une tendance qui n’est pas négligeable.

Le secteur des services quant à lui a une contribution qui est de plus en plus importante, alors que le secteur des BTPH a une contribution qui est en chute.

IV-            Placements réalisés par secteur 

La figure ci-dessous indique la part des placements par rapport à l’offre d’emploi pour chaque secteur et par année :

Les pourcentages sont plus ou moins stables, sauf pour le secteur de l’agriculture pour lequel les placements en 2020 sont plus importants (87,6%).

Remarque :

Contrairement aux graphiques présentés, les figures indiquées incluent les données pour le mois d’Avril de l’année 2020.

Avril 2020 n’étant pas inclus dans les graphiques pour des raisons d’homogénéité et de lecture car les données qui figurent sur les graphiques sont présentées par trimestre.

V-             Notes et Méthodologie :

Les analyses réalisées ont été faites sur la base de croisements de données provenant d’organismes dont la mission principale correspond au sujet dont il est question, c’est-à-dire l’emploi. L’objectif à travers ces croisements aura été :

1.         D’évaluer la pertinence des données en en évaluant la cohérence.

2.        D’identifier les tendances à travers les croisements réalisés.

3.        Evaluer l’exploitabilité des données utilisées en fonction de la pertinence et de la représentativité des tendances observées vis-à-vis d’évènements et contextes économiques et sociaux, mais aussi, par rapport aux autres sources de données exploitées.

Les résultats exposés sont aussi destinés à être soumis à l’appréciation du lecteur vis-à-vis de sa réalité, en plus de donner une image représentative de la situation actuelle.

Les données collectées sont aussi vérifiées à travers la révision des calculs réalisés dans les rapports publiés. Cela permet d’identifier :

·         La nature des erreurs.

·         Les process mis en place dans le cadre de la récolte de données.

·         Le rôle des outils/logiciels exploités par le fournisseur de données dans le cadre de la récolte de celles-ci.

Nos méthodologies nous permettent d’évaluer la crédibilité, la cohérence et la fiabilité des données exploitées ainsi que les méthodologies déployées par les sources exploitées.

                Nous suggérons que cette publication soit prise d’un point de vue relatif en accordant plus d’attention aux tendances qu’aux chiffres absolu, même si selon nous, les écarts par rapport au réel ne dépasseraient pas les 15%.

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